Si plusieurs millions de français fument des cigarettes, les entreprises peuvent penser ; et à raison ; qu’elles emploient ou accueillent des clients et des fournisseurs qui en font partie.

A cet égard, peut-être ont-elles songé à mettre des cendriers classiques pour qu’ils y déposent leurs mégots. Une attention délicate mais qui n’a aucun impact sur la pollution qu’ils peuvent représenter. Il est cependant possible de faire autrement et voici comment.

Collecte de mégots dans les entreprises : est-ce possible ?

Il est tout à fait possible de lutter contre la pollution créée par les mégots de cigarettes. A échelle d’une entreprise, on peut croire que cela ne représente pas grand-chose, mais tous les gestes comptent quand on sait que les mégots sont la deuxième cause de pollution en milieu aquatique (mers et océans) tout simplement parce qu’ils sont jetés dans les caniveaux ou jetés sur le sol.

Les cendriers classiques (qui bien souvent comprennent d’autres éléments en fin de compte) sont, une fois pleins, vidés dans les ordures ménagères. Les mégots ne peuvent donc pas être recyclés. Dans une décharge, tout comme dans la nature, un seul mégot met 14 ans à se dégrader et pendant ce temps pollue le sol avec ses centaines de substances toxiques.

On peut désormais grâce à la création de différentes entreprises de recyclage de mégots trouver des cendriers de collecte de différentes tailles, formes et natures. Certains sont même connectés et indiquent le niveau de remplissage des sacs pour que les camions de collecte viennent les chercher.

Des kits de sensibilisation sont également disponibles pour éveiller à l’impact des mégots sur la planète et comment il est possible de lutter contre ce phénomène. Sachant cela, les personnes auront certainement plus à cœur de déposer leurs mégots dans ces cendriers, surtout si elles savent ce qui peut en être fait.

Peut-on recycler des mégots de cigarette ?

Difficile de croire quand on voit un mégot de cigarette que l’on peut en tirer quelque chose de bien. Même si cela fait des décennies que l’on explique les ravages du tabac sur la santé, les personnes continuent de fumer car les substances contenues dans les cigarettes sont addictives.

A défaut de pouvoir arrêter de fumer, elles peuvent tout au moins limiter les dégâts qu’occasionnent les mégots au niveau de la nature, car oui, il est possible de les dépolluer et de les recycler.

Pour cela, il faut procéder par étape. La première consiste en le fait de trier chacun des éléments et de les nettoyer afin d’enlever les substances toxiques qu’ils contiennent et les odeurs résiduelles.

Quand cela est fait, on peut tout recycler ou presque ; sachant que ce qui ne peut pas l’être par les sociétés de recyclage en elles-mêmes le sont par des laboratoires spécialisés avec lesquels elles établissent des partenariats.

Un mégot, c’est quoi finalement : du tabac, du papier et un matériau qui porte le nom d’acétate de cellulose.

Le tabac est un produit naturel, tiré d’une plante et une fois propre, les quelques brins restants peuvent tout à fait aller dans un composteur. Le papier, même s’il en reste là encore peu, est mis de côté pour un autre usage (feuille, cahier, livres…). Quant à l’acétate de cellulose, il ne sert pas qu’à apporter du moelleux entre les lèvres des fumeurs : c’est un formidable agent thermique.

Les entreprises de bâtiment mais aussi celles du textile l’utilisent déjà pour fabriquer des matériaux isolants ou des garnitures chaudes pour les manteaux, ce qui sous-tend l’essor d’emplois verts.

Un entrepreneur peut aussi penser ; s’il doit effectuer des travaux d’isolation, pour réduire son empreinte énergétique ; que les mégots de ses salariés vont contribuer à la transformation et au confort thermique de l’endroit où ils travaillent…

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *